Venezuela: la "fierté" des futurs voisins du corps embaumé de Chavez - LExpress.fr
"Je suis fière (...) C'est un très grand honneur pour notre quartier", témoigne Iraima Diaz, 39 ans, qui vit "dans la petite maison verte, là", précise-t-elle en montrant une modeste construction face à la caserne transformé en musée d'où Hugo Chavez avait lancé le 4 février 1992 le coup d'Etat avorté l'ayant porté sur le devant de la scène politique vénézuélienne.,
Sur cette "place du 4 février", qui jouxte la caserne dont l'accès est protégé par des militaires interdisant toute prise de vue aux journalistes présents, tous les passants partagent le même sentiment.,
Erigé au sommet d'une colline sur les flancs de laquelle pullulent d'humbles logements en briques multicolores, le batiment rose et ocre aux tours crénelées est surmonté d'un gigantesque "4F", rappelant la date de la tentative de coup d'Etat du lieutenant-colonel parachutiste Hugo Chavez contre le président Carlos Andres Perez.,
A cette époque, l'ancienne caserne était déjà un Musée de l'histoire militaire "mais Chavez l'avait choisie pour établir le quartier général de son coup d'Etat en raison de sa proximité avec le palais présidentiel de Miraflores", explique l'historien Agustin Blanco Mu,oz.,
Après l'arrivée au pouvoir du "Comandante" par les urnes en 1998, le quartier est devenu un symbole du chavisme et bénéficie aujourd'hui de toutes les réalisations sociales du gouvernement: un centre de santé, un magasin d'Etat pour l'alimentation, un musée... Sur les murs alentours, des affiches du président défunt, des fresques représentant Ernesto "Che" Guevara ou Simon Bolivar.,
Casquette rouge sur le crane - signe distinctif des membres du Parti socialiste de M. Chavez dont elle est membre -, brassard aux couleurs du Venezuela au bras gauche en signe de deuil, Iraima Diaz espère toutefois que l'exposition du corps à la caserne transformée en Musée de la Révolution sera "pour peu de temps". Comme beaucoup de ses partisans, elle préférerait en effet le voir "au Panthéon national", au c,té du libérateur Simon Bolivar.,
Assise à son c,té sur un banc de béton de cette place pimpante équipée de jeux pour enfants (rouges) offerts par le gouvernement, Carmen Rosa Diaz, luthière de 51 ans, coiffée d'une casquette frappée d'une étoile (rouge), raconte qu'elle se doutait qu'il allait se passer quelque chose avant l'annonce jeudi de l'embaumement et de l'exposition du corps à la caserne.,
"On a vu beaucoup de mouvement, des camions, des machines, des ouvriers, des matériaux de construction. On pensait qu'ils allaient construire un monument", explique-t-elle, surprise mais "fière" que ce soit finalement "quelque chose d'aussi grand".,
A quelques mètres, derrière le comptoir d'une minuscule échoppe de rue (rouge), également offerte par le gouvernement, Reina Vi,a Torres, 27 ans, se félicite aussi de la décision. Et espère que l'affluence que ne manquera pas de conna,tre le quartier quand son défunt président reposera sur place "sera bonne pour les affaires".,
Sa mère, Isabel Torres, métisse plantureuse gérante du commerce, prétend pour sa part que jamais elle ne vendra les badges, t-shirt, casquettes, photos, drapeaux, affiches, poupées,
lancel premier flirt pas cher, CD et autres gadgets à l'effigie du "Comandante" qui envahissent les trottoirs à chaque rassemblement chaviste.,
"Sa mémoire est beaucoup plus importante que le reste",
lancel adjani, affirme-t-elle cranement.,
Et si les habitants s'attendent à ce que la vie du quartier soit bouleversée avec l'arrivée de cet h,te de marque, Iraima assure "qu'on s'adaptera" et espère prosa,
lancel pas cher,quement que le respect d, au repos éternel du dirigeant embaumé incitera la jeunesse des environs à "faire un peu moins de bruit".,
D'ici là, à quelques mètres de la caserne, une enceinte installée sur le trottoir diffuse à plein volume des chants patriotiques et révolutionnaires à la gloire du "libérateur du XXIe siècle".,
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